mercredi 30 avril 2008

Gabian N°16

30/04/08 20:23
Ca y est ça commence avec un peu d'avance. Nous avons 5 noeuds de vent et nous nous traînons à 4 noeuds. Les prévisions météo se confirment doucement et présagent 2 jours de pétole. Espérons que dans cette pétole il restera un très léger souffle car elle serait stationnaire. Diamètre de la bulle environ 200 milles nautiques. Un peu trop vaste à mon goût. Nous allons être patients et tenter de garder notre bonne humeur vaillante mais mis à mal par la difficulté. Sinon tout va bien à bord. Nous avons bien fait d'être larges en nourriture et d'avoir gardé toute notre eau. Il fait toujours beau et lorsque la houle se calmera, ça deviendra même agréable. Salut à tous. Laurent"

Du vert, vers le Cap Vert

Laurent "on air" à la vacation 30/04/2008 à 05:40:00

« La météo n’est pas encore pas encore parfaite pour cette route, mais bon… Quitte à finir dernier, on a décidé d'y rester. Nous sommes à la recherche de l’alizé, qui, si tout va bien, sera là dans trois jours. Nous, la dépression ne nous concerne pas du tout… Pendant que les autres galèreront en bottes et cirés, nous nous serons en short et t-shirt, sous spi…. Au moins, quoi qu’il se passe, nous arriverons bronzés ! (rires) Notre objectif est de toucher les alizés pour combler le retard géométrique que l’on a pris. Mais si on veut le combler totalement, il faudrait que ceux du nord se fassent un peu piéger pour descendre…. Je connais bien cette Transat, mais c’est la première fois que je prends cette route. Autant en 98 nous avions fini sur une route Sud, mais ce n’était pas si extrême que maintenant. Là, nous nous dirigeons presque vers le Cap Vert ! Jusque-là nous avons eu environ 14 nœuds de vent, c’était super agréable. Nous allons avoir trois jours beaucoup avec du vent plus faibles, jusqu’à ce que l’on passe sous l’anticyclone. »

Gabian N°15

29/04/08 19:44 - "Haute couture en haute mer" - au delà de cette formule élégante que JP me servait en 2007, se cachent de longues heures de labeur à patauger dans un labyrinthe de tissus glissant dans un atelier microscopique où la plus grande surface plane et dégagée ne dépasse pas un demi-mètre carré. Ce travail minutieux doit bien entendu s'accomplir dans le shaker permanent que la houle infatigable ne cesse d'agiter. Nos craqueurs de bulles font œuvre de patience avec les éléments et préparent la nouvelle collection de spinakers pour la saison des alizés.

Atelier couture cet après midi.
C'est en petite couturière que vous rencontrerez l'équipage aujourd'hui, cette nuit l'alizé tant recherché nous souffla notre spi ballon rouge Ciptol qui nous a bien propulsé jusque là. Laurent a du me hisser au sommet du mat pour récupérer la têtière entourée autour de l'étai avant, ce fut génial... on joue notre joker spi vert
Snef, on va ménager la chèvre et le choux car on ne vous dit pas tout ; le spi lourd aussi a volé en éclats : plusieurs journées de labeur à 4 mains sont en perspective. On est reparti à la conquête de l'Ouest par le Sud Ouest, cette option osée se vérifiera à partir du 6 avril, ou on devrait commencer a récupérer notre investissement sudiste. Wait and sea ! - JP.

Suite aux encouragements reçus nous avons ré-analysé notre situation de course. La météo n'est pas une science exact et elle n'arrête pas de nous faire tourner en bourrique. Notre classement par la route nord semblait déjà mal engagé. Perdu pour perdu voyons voir si les alizés sauront nous faire aller vite vers St-Barth. Nous obliquons donc vers le Sud pour tenter cette trajectoire classique. Nous avons d'ailleurs navigué plutôt rapidement toute la nuit et même déchiré le spi rouge Cliptol Sport sur la barre de flèche du gr
éement. Ce matin la météo n'est toujours pas très concluante mais maintenant il devient de plus en plus difficile de faire marche arrière. Le vent a beaucoup baissé. Merci de nous soutenir dans cette aventure météo qui ne fait que commencer sous de bien mauvais présages. Espérons qu'un filet d'air suffisant nous permette de glisser au Sud. Les rêves ont des limites isobariques pas toujours négociable avec notre petit bateau. Le spi déchiré vient d'être réparé à l'adhésif spécial voile. La déchirure décapitait le spi sur 4 mètres de largeur. Avec minutie, nous l'avons rabouté. Ça devrait tenir sans couture. Il est indispensable d'avoir 2 spis pour traverser l'atlantique au vent arrière. Sinon tout va bien à bord, nous attaquons les vents faibles avec détermination et patience. Laurent.

lundi 28 avril 2008

des images du 23/04


Son et images de SNEF-CLIPTOL au large du Portugal. Vidéo du 23 avril.

Météo du jour sur la zone où se trouvent JP&L :

CANARIAS : Secteur Nord-Est 3 à 5, parfois 6. Mer agitée, devenant localement agitée.

Gabian N°14

14 : 36 - "Boulette
Évidemment c'est arrivé. Le Sud s'est durci. La distance pour contourner l'anticyclone est immense, quelques 600 milles nautiques en plus au lieu des 370 initialement prévus par les fichiers, qu'il deviendra impossible de rattraper sous spi dans les alizés. Nous nous sommes donc résignés à passer par le Nord avec évidemment du retard à la clef. Notre décalage au Sud laisse toujours l'espoir de rejoindre les alizés plus tard plus facilement. La météo semble toujours incertaine sur de moyennes échéances. Revenons sur le choix d'hier : Nous avions remarqué la formation d'un anticyclone relativement bas en latitude et qui avait tendance à monter créant de l'alizé dans son Sud. La position habituelle étant plus au Nord. Nous avons pris le pari de penser qu'il allait prendre sa place normale comme nous le confirmait les fichiers météo américains et européen en laissant le temps a notre bateau de descendre suffisamment Sud pour passer en dessous. La trajectoire devait être prise tout de suite avant de passer Madère. On s'est dit qu'une transat devait se faire avec une trajectoire logique faite avec conviction. On se rend compte qu'une logique s'appuyant sur quelque chose d'aléatoire dérive vers une erreur. Le fichier météo de ce matin est devenu intraitable sur la route Sud et donc on a choisi de se raviser avant de se retrouver piégé trop au sud ou submergé par l'anticyclone. Nous allons continuer le combat et utiliser les solutions météo du Sud lorsqu'elles se présenteront, vu qu'on est déjà bien placé au sud de la flotte. Il fait très beau, le bateau marche bien, on est très bien à bord pour profiter de l'océan si immense. Laurent, passablement énervé. Ps. vacation sur internet faite tout a l'heure.

Alea Jacta Est


A Madère, c'est chacun sa mer. Les "Marseillais" sous la protection de la Bonne Mère ont décidé de la jouer "perso" et de ne pas suivre la mode - tendance "bottes et cirés". Jean-Paul et Laurent viennent de jeter les dés sur le grand tapis bleu et de prendre la tête du clan des "Sudistes". Entre le short et le ciré, il ont tranché. Je me permets de donner mon humble avis : bon choix ! et un conseil : gardez le tube de crème à portée de main, dans la poche du short. Placés comme ils l'étaient à la Porte de Madère, ils ont tout à gagner à être les premiers à traquer l'Alizé, le vrai, celui du Sud. Même si le clan des Bigoudens pense que l'Alizé est en grève cette année, JP&L restent fidèles à une tradition météo établie depuis des millions d'années. La question demeure de savoir jusqu'où descendre en latitude pour passer sous le ventre "mou" de l'atlantique. La décision de notre tandem est la promesse d'un suspens torride jusqu'à Saint-Barth. En tous cas c'est "couillu" (pardon) et bravo - Forza !

L'humeur de JP au micro c'est ICI

Gabians N°9, 10, 11, 12, 13

Je reprend le quart. Voici les gabians du Week-End.

27/04/08 20:00 - Option Sud !
"Salut a tous. Ça y est, on est parti. La décision fut difficile. Impossible d'aller au Nord avec du vent de face dans l'avenir, difficile de passer au milieu même si le début est très rapide après il faut savamment négocier l'anticyclone. Nous avons choisi d'aller chercher les alizés par le Sud et d'éviter ainsi toutes les molles même si ça ralonge la route. Le vent sera alors plus fort et l'on pourra compenser notre retard. Pour l'instant on va perdre du terrain jusqu'au 30 avril et j'espère que les autres bateaux seront ralentis à partir de cette date là. Nous sommes en possession de fichiers météo américains et de fichiers Européens. Je concède que le fichier Européen nous est plus favorable, donc on vote pour l'euro. Quelques bonnes pensées et prières sont les bienvenues. Sinon, tout va bien à bord, il fait beau et cette route des Alizés sera agréable. Laurent."


27/04/08 16:40 - A la croisée des chemins
C'est à l'heure de vêpres que nous atteignîmes la pointe Cima de l'île de Porto Santo encore toute embrumée d'une nuit profonde. Après de sacro-saintes tergiversations, il nous semble raisonnable de chasser les alizés par la porte Sud marocaine, une transat ag2r n'est pas une transat anglaise - la route du Nord nous semble possible aussi mais notre bateau est plus à l'aise au vent portant qu'au près le long des dépressions. La compétition est ouverte : trouverons nous assez de matière première pour nous propulser de 400 milles nautique en plus ? C'est le prix de cet itinéraire. Même les météorologues de la Nasa ne le savent pas, à nous aussi d'éviter les pièges qui jonchent cette route elliptique. En ces latitudes il n y a point de longs fleuves qui coulent... jpm

27/04/08 16:40
La rencontre avec la toute souveraine majesté des mers : la baleine, fut un moment rare dans ce zoo géant, ou tout le monde s'épie, se chasse, se cache et vit sa vie
. Elle arpente ses contrées comme un propriétaire. Point d'idées sur sa destination, mais au sujet de sa destinée, il est vainde rencontrer Dame Nature de la sorte. Que cache t elle sous sa bosse ? On imagine des tas de pensées Confucienne. Sa dignité, et sa candeur forcent le respect. Loin des turpitudes d'un quotidien agité. Passez madame... jpm

26/04/08 20:17
"Salut, on a passé une mauvaise nuit avec des empannages malheureux, pour stabiliser l'affaire on s'est replacé à l'Ouest où nous venons de trouver du vent fort. Nous serons à Porto SantoSanto et voire de l'alizé sur la route Sud. Heureusement que l'on a que 23 milles de retard et évidemment la course est encore très longue. Hier, la copine de la baleine est revenu juste devant le bateau à seulement 20 mètres de l'étrave, Jean-Paul l'a évité comme il fallait. Le travail sur les drisses neuves était à reprendre car la sur-gaine vendue à
Port-La-Forêt semble de mauvaise qualité et s'use très vite. On l'a enlevé du mat pour la re-confectionner avec du matériel de derrière les fagots en stock. La surprise reste la même lorsqu'un oiseau de terre atterrit sur le bateau pour se reposer. En tapant ces mots un deuxième vient d'entrer à l'intérieur. S'ils sont malins ils peuvent faire du stop jusqu'à Porto Santo. A part ça tout va bien et on continue sur notre lancée en n'oubliant de tourner à droite après l'île. Laurent "

25/04/08 21:08
"Aujourd'hui tout va bien, les classements nous ont rassuré. Lors du repas de midi nous croisons "Défi Mousquetaire" et finalement on lui emboîte le pas et l'avons à 0,7 mille devant nous. Celà nous permet de confirmer que le bateau et le spi marchent correctement. Trajectoire un peu vers l'Ouest et puis plus au Sud quand le vent tourner
a un peu. Le classement risque de ne pas bouger avant Porto Santo, mais après de grandes décisions devront être prises car la situation météo sera complexe. Une route très Sud, très longue sous spi ou une route plus directe et même Nord au près serré sur la partie médiane de l'atlantique. On va y réfléchir demain toute la journée pour êtres sûrs de notre raisonnement lorsqu'on sera à Porto Santo. Sinon, la journée était estivale avec soleil, 10 noeuds de vent, en short et tee-shirt. Jean-Paul est monté au mat mettre de l'adhésif protecteur pour éviter les accrocs dans les spis. Ma baleine est venu me saluer mais n'a pas osé me mettre une tape sur les safrans et c'est tant mieux. J'ai filmé de loin son souffle. Bonne nuit à tous. Laurent"

vendredi 25 avril 2008

Dans le coup

La flotte va converger vers le fond de l'entonnoir. Même si il y a encore quelques coups à jouer, les décalages latéraux mal inspirés risquent de se payer de plus en plus cher. Avec ce regroupement progressif, les bonus et les malus d'Eole seront de plus équitables. Laurent et Jean-Paul s'étaient fixé pour stratégie de passer la porte de Madère dans le groupe de tête en privilégiant la sécurité d'une route médium, sans tenter le diable dans des options hasardeuses. Malgré quelques aléas dus à la pétole portugaise, cette route de la sagesse s'est révélée globalement profitable. Ils ne leur reste plus qu'à gratter encore quelques places pour que le contrat de Porto Santo soit rempli.
"Faire marcher le bateau" - Barrer 3 heures d'afilée, jour et nuit, un œil sur le speedo, l'autre sur le compas, lutter surtout contre soi même pour être, à chaque seconde, totalement présent et investi dans un terrible effort de concentration pour grappiller quelques dixièmes de nœuds sur chaque vague, ne pas se laisser hypnotiser par les chiffres et les aiguilles des instruments qui dansent sur les cadrans, ne pas s'abandonner à la rêverie à laquelle le rythme de la mer nous convie, voilà le prix des quelques places à gagner d'ici le fond de l'entonnoir.
A Madère débutera une autre course.

Gabian N°8

Livré à 10H49
"La nature nous semble généreuse, en empathie avec l'humain, mais est ce que cela durera ?... il faudra l'y aider. Une horde de sympathiques dauphins nous accompagne régulièrement. Je pense qu'ils apprécient sûrement la musique, cette onde se mue en aubade toute nouvelle et si attrayante, j'imagine... En voir autant c'est bon signe : il y a du petit poisson en dessous ; cette frayère effrayante de la sacro-sainte chaîne alimentaire soumise aux lois de la jungle fonctionne encore. Les petits vivent pour les gros... les subprimes en apportent la preuve la plus dévorantes etc. jpm"
Merci pour cette brin d'évasion et d'espoir… go ! JP&L - mettez du charbon !

Gabian N° 7

Oups… en fait c'est un gabian d'hier 21H50, mais je ne l'ai trouvé qu'aujourd'hui.

"Alors là, on a pas eu de bol. On y était presque mais il aurait fallu viser plus près le Portugal et même y aller franchement au moment de la pétole mais on a essayé de garder un cap Sud, toujours trop Sud. Un peu d'Est aurait été salutaire. Mais notons que c'était une bonne option. Il reste encore beaucoup de chemin et on va trouver des bonnes choses a faire. Tout va bien, il fait beau, et le bateau va vite avec 20 noeuds de vent. Le spi vert Snef a du être changé pour le rouge Cliptol sport. On avait reperé 3 petites entailles que l'on a reparéré à l'adhesif avant que ces accrocs ne se transforment en grande dechirure. Bonne nuit à tous et à demain. > Laurent."

jeudi 24 avril 2008

Gabian N°6

Forza les gars !

"Bien que la nuit ne nous fut point profitable en terme de performance, nous avons fini par atteindre les alizés portuguais qui sont puissants (force 5), nous déboulons en direction de Porto Santo à plus de dix noeuds. Hier soir le bateau de l'organisation : un gros catamaran de 20 mètres, est venu nous filmer au coucher du soleil - la carte postale avec le dauphin dans l'étrave... Mais il y a du retard sur les premiers et il va falloir la jouer fine pour remonter de quelques places, il y aura surement d'autres pièges météo à déjouer d'ici Porto Santos en vue pour dimanche > jpm."
Lâché par le gabian messager à 17h57

Gabian N°5

… en provenance de SNEF-CLIPTOL via le "bateau organistion"

« La nuit a été difficile pour des raisons de manque de vent. Notre position à l’Est de la flotte est un choix. On était persuadé de récupérer plus de flux. Il y a encore des problèmes à venir avant Porto Santo. On chasse les molécules de vent et on va essayer d’enfiler les perles dans le bon sens. C’est un énorme jeu d’échec ou de Monopoly. Ce sont vingt jours où il faut avoir du bon sens. Quand on aperçoit le bateau organisation pas très loin de nous, on se dit : Et dire qu’il y a un bar à 20 mètres de nous ! »

Paulo en audio

Enfin… une audio de SNEF-CLIPTOL, Paulo au micro à la vacation de 12h30 : c'est ICI.

Picnic au bord de l'autoroute.

Le chemin le plus court est il vraiment la ligne droite ? En tous cas, le commerce mondial n'en doute pas et la logique géométrique est strictement appliquée par la file compacte de poids lourds que la flottille de l'ag2r doit actuellement croiser. Juste entre ces deux points de passage inévitables que sont Gibraltar et le Cap Finisterre, la joyeuse bande de barjots s'amuse à chasser des bulles de vent au milieu des mastodontes en faisant gaffe à pas rayer la rouille. Laurent et Jean-Paul traquent la risée en bande organisée. En méditerranéens fidèles, Ils ont choisi l'option Sud-Est et se tiennent à l'agachon des humeurs d'Eole. Bien que leur classement au général ne le reflète pas pour cause de décalage latéral, ils sont excellemment placés si le vent démarre de ce côté là. On croise les doigts pendant qu'ils croisent le fer.

mercredi 23 avril 2008

Gabian N°4


Ils sont déchaînés aujourd'hui avec les mails :
Une journée de plus.
Nous sommes parfaitement satisfaits de notre situation car l'option Sud a des chances de fonctionner et les risques de pétole s'éloignent. Malgré les petites pétoles de cette nuit nous sommes dans un petit groupe volontaire et efficace. Cercle vert devant en visuel, Banque Populaire sous notre vent derrière, Suzuky à la côte et Athema plus vers le large. Aujourd'hui les conditions de navigation son idéales avec du soleil et 6 noeuds de vent. On a fait le ménage, fait sécher les affaires, mangé des pâtes au thon et bien dormi. C'est formidable ! - Laurent.

Première journée type transat, eau apaisée, et le soleil déshumidificateur tant attendu, et notre premier repas ensemble ; des pâtes au thon. Nous voguons sur les traces de Christophe Colombe car à bord, c'est toujours la route de la découverte. Chaque transat est unique en belles surprises et lot de disgrâce. Je reconnais que naviguer avec ce confort technique notamment la météo par le mail facilite énormément la vision du parcours à obstacles... Mais nous sommes tous à la même enseigne, faire sa propre valeur ajoutée sera du grand art : A nous d'être bons. Jean-Paul.
Merci les gars pour vos billets venus du large. Ne lâchez rien aux Bigoudens!

Gabian N°3

Le Cap est passé, la brafougne est tombée, la calmasse installée. Laurent nous donne des nouvelles en direct de la dorsale anticyclonique :

"Salut, on a passé le cap Finisterre en se rapprochant de la Corogne et en longeant la pointe Espagnole. On est content d'avoir recuperé du terrain en étant à moins d'un mille de De-Broc et 1.5 de Cercle Vert et toujours devant Suzuky, Banque Populaire et Rouxel. La grosse difficulté a été de choisir entre l'Ouest et le Sud. Pour l'instant l'option Sud est privilégiée mais tout le monde aura droit à la cellule anticyclonique synonyme de pétole. N'étant pas classé, c'est décevant et plus difficile pour contrôler les autres concurrents. Tous va bien a bord, l'ordinateur marche très bien mais prend trop de temps dans les phases de repos. à bientôt - Laurent"

mardi 22 avril 2008

"Faites dîner les hommes"

C'est par ce commandement laconique que les Pachas des vaisseaux de guerre signifiaient jadis à l'équipage que le "branle bas de combat" était imminent. Mieux valait s'écharper le ventre plein, nul ne connaissant à l'avance l'issue ou la durée d'une bataille navale.

Le Cap Finisterre demeure un lieu privilégie pour les raouts maritimes et le théâtre d'affrontements historiques. En 1805 anglais, français et espagnols s'y crêpèrent le chignon de bon cœur en cassant beaucoup de bons bois d'arbres.

C'est bien une bataille navale qui se déroule en ce moment entre nos gentils
barjots. Tout y est : duels de virements de bord, contrôle de position avantageuse au vent, bluffs et coups de poker…


Les conditions météo sont musclées : 30 à 35 Nœuds en plein dans le pif et mer hachée. Mieux vaut être en forme et le ventre plein pour rester combatif. Il est probable qu'à l'issue de l'échauffourée la donne aura changé pour certains. Jean-Paul et Laurent, toujours invisibles sur la cartographie Ag2r et dans le classement de 09h00, sont certainement au cœur de l'action en pleine baston. Pour ne pas voir SNEF-CLIPTOL SPORT et son nouveau camouflage "Courrant d'air", sur la cartographie, c'est ICI

Bug de balise ?


lundi 21 avril 2008

Gabian N°2 - On est gatés

Un second goéland est arrivé à 15H40 avec un mail de Laurent:
"Cette premiere journée a été fantastique. Nous étions même premier "virtuel" un certain temps. La motivation est maximum et le bateau va vite. Nous sommes passé trop près de la dépression et malgrè un vent de 20 noeuds on a perdu 4 milles. Ce n'est pas grave car nous avons en visuel Financo, Mousquetaire et Athema droits devant nous. En fin de nuit nous avons déchiré le spi lourd mais ce n'est pas trop grave car on s'en sert jamais dans les alizés. Jean-Paul essaira de le recoudre plus tard. On prend doucement le rythme de la course et tout va bien.
Salut a tout le monde - Laurent"

Gabian N°1 - Un message venu du large :

Un goéland est venu déposer un e-mail dans ma boite à 15h. Jean-Paul nous livre ses premières impressions à J+1:
"Une foule de badauds ébahis par un magnifique départ avec une bonne météo. Le spectacle fut grandiose avec tous ces bateaux passant sous les yeux de la foule venue voir 27 équipages traverser l'atlantique à la voile. Tour à tour les bateaux longent les remparts de Concarneau. Nous sommes très heureux d'être en 3è position pour notre partenaire présent sur place et surtout joyeux de passer au travers des Glénans en 2è position, la Mecque de la voile s'il en était une... C'est à un rythme soutenu que nous traversons le golfe de Gascogne, on s'amarine tout en marinant un peu dans notre jus... avec en ligne de mire le cap Finisterre - JP"

Merci Jean-Paul - Si tu pouvait juste tripoter un peu ta balise…

Dans la 4è dimension

Encore disparus de la carto, Jean-Paul et Laurent, ont pris la couleur du vent. Cette capacité à devenir transparents est peut être leur botte secrète. Cette satanée balise a décidé de nous martyriser encore une fois, d'autant plus qu'il est fort probable que notre duo soit passé au commandement de la flotte ou dans le sillage immédiat des premiers.

Fini la belle glissade du départ, en bas le spi. Le golfe de Gascogne a été vite avalé. A l'approche du cap Finisterre, le vent va refuser en basculant de plus en plus vers l'Ouest puis vers le Sud-Ouest. Quelques douches salées sont à prévoir pour la nuit prochaine. La pointe ibérique pourrait bien être le premier passage à niveau de la course. Au prés la flotte va probablement s'éparpiller et les cartes vont être redistribuées au grès des caprices d'Eole.
La carto est visible ICI

Pas mal du tout

Le problème de balise est résolu. Sur la carto, SNEF CLIPTOL est placé 5è, en tête de l'option la plus Sud. Pour l'instant la flotte est encore groupée, tous suivent la même route. Certains semblent tenter un décalage latéral Nord et parier sur une bascule de vent plus favorable à venir - Il faut les surveiller et ne pas les laisser s'envoler impunément. Si la meute ne s'éparpille pas, le combat pour passer la porte de Madère risque d'être soutenu. Jean-Paul et Laurent sont idéalement placés pour contrôler une partie de leurs poursuivants. Wait and sea !

Retrouvailles

avec le rythme du grand large. La première nuit en mer c'est toujours un peu violent, surtout en course. Il faut un peu de temps pour que le corps de terrien rentre dans la peau du marin. Imperceptiblement, la respiration de l'océan impose son rythme. Difficile de lâcher prise pour quelques instants de sommeil, l'excitation du départ et de la course domine le bonhomme. Pourtant il faut commencer à gérer l'alternance de boulot et de dodo pour être le plus frais possible au cas ou les circonstances l'exigeraient. Avec le jour qui se lève tout va toujours mieux, d'autant plus que les conditions de ce départ sont excellentes pour le moral de la meute. 20 à 25 nœuds de vent portant, les figaros partent au surf sous spi à chaque train de vagues, le speedo affiche parfois 15 nœuds, hommes et bateaux vibrent. Les premiers dauphins viennent jouer à l'étrave. Le plaisir est au rendez vous et c'est tant mieux.

dimanche 20 avril 2008

J-Zéro : lâcher de barjots

Le canon a tonné, la tension s'est libérée. Ouf… c'est parti ! Les mois de préparation fébrile ont trouvé leur récompense concentrée sur ce premier bord tiré vers le large. La course d'obstacle qui mène sur la ligne de départ a été remportée ex-aequo par 52 merveilleux barjots. Finis les tracas en tous genres de la vie de marin terrien, l'atlantique offre son gigantisme devant les 26 étraves.

"NON LOCALISÉ" C'est ce qu'indique le site de l'Ag2r pour la position de SNEF-CLIPTOL, seul dans ce cas. Pour l'instant on en saura pas plus. Je ne peut que supposer qu'il s'agit d'un problème de balise "Argos". A priori, ils en ont une de rechange à bord. Reste à savoir quand s'apercevront ils de la défaillance de la première. Le témoin d'émission sur la balise est un petit voyant très discret et peu visible en plein jour. Je pense que ce problème devrait rapidement trouver une solution. Les nouvelles sont quand même de bonne augure, Laurent et Jean-Paul ont passé la porte de sortie du parcours côtier en seconde position.

samedi 19 avril 2008

J-1 Veillée d'armes

Les petits bouts de papier dans les poches de Jean-Paul sont couverts de listes aux lignes raturées. Toutes les cases sont cochées ou presque… Un point d'interrogation se balade par ci par là. Ce n'est pas grave, l'essentiel est OK, le superflu non accompli sera vite oublié. Il est temps de souffler un peu après ce marathon de préparatifs. Ce n'est que l'apéritif avant la grande baston. Il faut bien savourer les petites choses de la vie terrienne : une nuit de sommeil dans un lit avec des draps (secs), un repas assis à une table, une salade verte, une douche chaude, un shampoing, la magie d'un bouton qui actionne une chasse d'eau… Mais la tension est bien là, traverser l'atlantique en course à deux sur un voilier de 10 m, c'est quand même une démarche pas ordinaire ; même si ce n'est pas vraiment un dépucelage, on sait à quoi s'attendre… et on sait aussi que l'on ne connait pas les nouveautés que Neptune a prévu à son menu. La seule certitude, c'est qu'Il y aura forcément de l'inconnu. La mer sait varier ses plaisirs à l'infini et les marins dignes de ce nom savent qu'ils resteront d'éternels moussaillons.

lundi 14 avril 2008

Pesée du bébé

Jean-Paul a pris le temps d'un e-mail pour nous parler de la température ambiante :

"Voici le moment délicat, la pesée, ( 3225 kg ) juste 5 kg au dessus du poids idéal, il faudra partir le coeur léger... Puis la mise à l'eau ! Ici c'est nuages, grains, soleil on s'habitue. Je conçois leur attirance pour les bistrots. Il y a une concurrence très hautement nivelée, la meute des loups est affamée à la sortie de l'hiver. Ils sont prêts à en découdre , des voiles...
biz jp"

petit souci d'ordi

Colis arrivé fracassé - ordi blessé. L'indispensable ordinateur portable n'était pas incassable. Il est reparti illico pour échange standard. Petit facteur, presse le pas ; le départ n'attend pas !
Les cartes marines en papier ne prennent plus l'humidité. Fini le débordement accidentel de la tasse de café susceptible de modifier la géographie établie en dessinant un nouveau continent entre l'Afrique et le Brésil. Les cartes sont désormais numériquement dispensées sur un écran LCD. Un logiciel (Maxsea) centralise les informations en provenance du GPS ainsi que tous les paramètres de navigation. En un clic, le marin informaticien matérialise sa position et sa trajectoire ; sextant, chronomètre et rouleaux de papelard sont au placard. Au milieu de l'atlantique, le portable s'est rendu incontournable. Le romantisme de l'incertitude est resté au XXème siècle.

Chic et teknic à J-6

Un"AIGLE" est passé, il tenait dans son bec un colis. Séance d'essayage. Voici le nouvel uniforme du duo pour les festivités avant départ. Il ne manque à Laurent que la coupe de champagne et l'assiette de petits fours. Il faut en profiter, dans moins d'une semaine cela sera ciré humide et nouilles lyophilisées.

Dans le colis de l'Aigle, il y a aussi des chaussures de pont pour adhérer à l'antidérapant et rester les pieds sur mer.

dimanche 13 avril 2008

Connexion

Bien arrivé par camion, le Figaro a retrouvé ses 25 clones à Concarneau. Jean-Paul et Laurent sont hébergés à Brest. 1H de voiture matin - 1H de voiture le soir. Métro, boulot, dodo.
Programme de la semaine :
Festivités et pinces-fesses protocolaires : les coureurs s'observent, regards, échanges courtois, respects et agacements variés au buffet…
Ateliers bricolage au choix : matelotage, mécanique, informatique…
Pesée du destrier marin - si tu es trop maigre, on te met du plomb dans l'aile…
Plombages : arbre d'hélice et masses qui ne doivent pas êtres déplacées…
Vérifications sécuritaires et administratives : "Montrez-moi, votre sachet de fluorescine et le certificat de révision de votre radeau de survie" -

jeudi 10 avril 2008

Communion

… d'esprit entre Jean-Paul Mouren et Nathalie Van Den Broeck, responsable du laboratoire d'analyses "bio-maritimes" de Surfrider Foundation Europe. La "Charte du Plaisancier et Amis de la Mer" ,initiée par Jean-Paul, et "Surfrider Foundation" se sont rencontrés il y a peu, et ont formé le vœu pour le futur, de collaborer dans le cadre de leurs actions respectives. Jean-Paul est engagé depuis des années dans une démarche d'action locale pour la préservation des fonds sur lesquels nous posons nos ancres et d'éducation vers les plaisanciers que nous sommes. Toujours convivial et positif, il organise de fabuleuses parties de pêches aux détritus dans les calanques. Jusqu'à maintenant, nul n'est jamais rentré bredouille de ces plongées organisées et c'est par tonnes que l'on peut compter les pneus, ferrailles et plastiques en tous genres qui ont déserté les fonds de nos belles calanques.

Surfrider Foundation a fédéré, de Martigues à Saint-Cyr plus d'une trentaine de "Watermen testeurs" bénévoles qui effectuent prélèvements et observations afin de les analyser au labo Surfrider situé près de la plage du Prophète à Marseille. C'est ainsi qu'une veille permanente est assurée et que les données fournies sont indépendantes…
Les objectifs et missions de Surfrider sont :

* Lutte contre la pollution des océans : marées noires, dégazages, déchets flottants, pollutions bactériologiques...
* Une meilleure information du public en ce qui concerne la qualité des eaux , les législations et les risques réels en cas de pollution.
* Prise de conscience de nos enfants : il est important que les décideurs de demain comprennent dès aujourd'hui les enjeux de la protection de l'océan.

Jean-Paul a proposé à Nathalie d'être la Maraine de sa saison de course.
Elle a dit oui.

lundi 7 avril 2008

Un boulot à terminer…

Il s'en est fallu d'un cheveu, Jean-Paul et Laurent ont déjà approché la victoire de très prés dans cette transat Ag2r. Jean-Paul fut 2è en 2002 et 3è en 1998 avec Laurent. Le duo est sur-motivé par cet avant goût de victoire. Le sentiment du travail pas terminé habite les deux compères. Aujourd'hui, ils ont vraiment les crocs et seule la première place pourra les rassasier.

Les deux skippers se connaissent bien et s'apprécient. Défauts et qualités respectives sont connus, acceptés et digérés depuis de nombreux milles. L'alliance a déjà prouvé par le passé qu'elle fonctionnait à plein rendement. Opérationnels dès le départ, ils feront l'économie d'une découverte mutuelle qui peut s'avérer déstabilisante pendant les premiers jours de course.

L'étincelle de la détermination brille dans la pupille de JP Mouren quand il parle de cette épreuve. A ce moment là, ce n'est plus Merlin, l'Enchanteur du Vieux Port qui a troqué l'hydromel pour le pastis, mais Rackham le Rouge, sabre entre les dents, assoiffé de victoire et prêt à en découdre sans merci pour être le premier à déguster un ti-punch à Gustavia.

vendredi 4 avril 2008

Armes égales

La particularité de cette course c'est que les 28 équipages inscrits (à ce jour) vont s'affronter sur 28 montures rigoureusement identiques. Tous ces monotypes Figaro 2 sont sortis du même moule. Les matériaux utilisés, l'accastillage, les équipements, les surfaces de voilures sont définis par un règlement de jauge précis. L'espace de liberté dans la préparation technique du bateau est réduit au minimum : Des voiles plus ou moins neuves, le poids de l'équipage, de son équipement personnel, la technologie utilisée pour la production d'électricité, les moyens de communication et la logistique externe. Certains concurrents sont capables de grands sacrifices pour économiser quelques grammes : j'emporte combien de caleçon ? , coton ou synthétique ? combien de piles pour le lecteur mp3 ?…
Tous les bateaux ayant théoriquement le même potentiel de vitesse, c'est avant tout l'humain qui fait la différence. La transat Ag2r est une des rares course océanique à offrir une telle égalité de chances entre les participants. Cette démarche d'équité voulue par les coureurs et ce désir de se libérer de la course à la technologie n'en font pas pour autant une sous-transat ; Le niveau moyen des concurrents est exceptionnel, tous les meilleurs sont là. Les arrivées se jouent en général à quelques heures voir quelques minutes après une traversée océanique.
Bien que technologiquement raisonnable, le monotype Figaro 2 est une machine de course spectaculaire dont le maniement peut nécessiter un engagement physique et parfois acrobatique. Aucune concession au confort n'y est prévue. Le parcours de Bretagne aux Antilles représente une distance de 3 710 milles soit environ 6 600 km. Une marque de parcours devant l'île de Porto Santo dans l'archipel de Madère est à respecter pour regrouper la meute. Elle constitue une "porte" pour éviter que la flotte ne se disperse exagérément sur l'Atlantique, ce qui laisserait trop de place aux hasards météos.

Merlin l'enchanteur…

… ne vit pas en Bretagne au fond de la forêt de Brocéliande, mais à deux pas du Vieux Port de Marseille.

Phénomène de gentillesse et de modestie, Jean-Paul Mouren est un hédoniste qui cultive l'art d'être bien dans ses pompes. Ce gentleman de la grande bleue conjugue le verbe "bien être" à l'instar du verbe "avoir beaucoup", que notre société dite civilisée lui a substitué à outrance. Jean-Paul est un marin alchimiste, il pétrit l'écume depuis un demi-siècle dans son athanor flottant. Nul doute qu'il ne soit parvenu, en toute discrétion, a transmuter l'eau salée en nectar philosophal.
Ce qui m'a séduit chez ce compétiteur professionnel et super-titré, c'est l'enthousiasme et la fraîcheur d'esprit qu'il a témoigné lors de l'élaboration de mon projet d'aventure personnelle. Ni donneur de leçon, ni prisonnier de l'esprit de compétition, il a su éclairer ma démarche de conseils lumineux. Sa présence à distance, fut un atout précieux dans l'aboutissement de ce périple. A cette occasion, le voile s'est un peu soulevé et nous avons découvert qu'un poète cohabitait avec ce marin discret : Les lecteurs se sont régalés à la lecture de ses billets sur le site dédié à cette aventure.

Face à ses concurrents dans cette transat Ag2r, les armes personnelles de Jean-Paul sont : la mesure, la ténacité et la rectitude - principales valeurs qui définissent les vrais marins.
Le palmarès sportif du doyen des "Figaristes" est consultable sur le site de l'Ag2r 2008.
PHOTO GILLES MARTIN RAGET

jeudi 3 avril 2008

La glisse et la malice

33 ans dont 15 de navigation. Laurent est un cocktail salé à base de jeunesse et d'expérience. Montpellierain et ingénieur de formation, il s'est finalement laissé guider par ses passions pour faire de la mer son métier. Skipper professionnel, il a fondé le Centre d'Entraînement de la Méditerranée qu'il fréquente avec assiduité. Laurent cultive la glisse sous plusieurs formes puisqu'il excelle également en surf et en ski. Sa passion pour le bricolage fait de lui un marin complet car sur un bateau, il y a toujours quelque chose à réparer, à remplacer ou à améliorer. Eloigné de toute assistance technique, il faut souvent faire preuve de créativité et d'ingéniosité pour résoudre les problèmes avec les moyens du bord. Dans une course transatlantique, la caisse à outils et l'intelligence des mains peut aussi faire la différence. Solitaire du Figaro, Trophée BPE, Generali Solo, Transat Ag2r… Laurent n'est plus un louveteau perdu dans la meute des loups solitaires de la course au large, il est présent sur toutes les épreuves de haut niveau. Son palmarès se trouve sur le site de l'Ag2r.
PHOTO GILLES MARTIN RAGET

mercredi 2 avril 2008

En costume de transat


"Happy Few", le Figaro de Jean-Paul vient d'enfiler son costume de transat. La nouvelle déco de coque a été posée à la Grande Motte d'où le bateau partira prochainement en camion pour Concarneau. Jean-Pierre Dréau du Groupe SNEF et Pierre Fabre des laboratoires du même nom ont renouvelé leur confiance à leurs poulains respectifs pour porter haut leurs couleurs sur la houle de l'atlantique.
PHOTO GILLES MARTIN RAGET

mardi 1 avril 2008

On y va !

Maintenant c'est sûr, on ne va pas à Concarneau pour pêcher le maquereau. C'est officiel, Jean-Paul et Laurent sont inscrits à la 9ème transat Ag2r. Le lâcher de la meute aura lieu le 20 avril, mais l'organisateur impose la présence des concurrents à Concarneau dès le 12 afin de procéder à toutes les vérifications règlementaires et sécuritaires. Il s'agit d'être le plus prêt possible avant cette date fatidique. Hommes et bateau sont déjà lancés dans une course à l'optimisation avant même le coup de canon. Il y a tant de choses à faire : "checker" le bateau et l'accastillage, veiller à la déco de la coque et des voiles pour porter haut les couleurs des sponsors, gérer l'administratif, anticiper le retour cargo du Figaro… Pour l'instant, l'ordre du jour appelle Jean-Paul à "bétonner" les boulons de quille qui ont une fâcheuse tendance à prendre quelques libertés. Ce détail réglé, il faudra s'occuper du convoyage routier du Figaro vers Concarneau.
Bigoudens, l'annonce est faite : les Sudistes arrivent et il comptent bien vous compliquer le boulot !